Jean Chapleau

Le parcours d'un éducateur spécialisé    jeanchapleau@yahoo.ca
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Une famille somme toute normale…enfin, dans les normes acceptables. Mais…


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La grande aventure de la fiction…


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Ce livre est un récit rempli de questionnements personnels...


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Un éducateur spécialisé raconte la réalité du quotidien de...


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Le travail de l’éducateur spécialisé prend tout son sens dans cette présence...

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Ce livre est avant tout le témoignage d’un homme. De ses appréhensions...

Curriculum vitae

À la retraite du cégep Saint-Jérôme depuis janvier 2012, j’ai enseigné en Technique d’éducation spécialisée pendant 21 ans.


Titulaire d’un baccalauréat en enseignement au secondaire de l'UQAM, d’un diplôme d’études collégiales en Technique d’éducation spécialisée et d'un certificat en création littéraire.

J’ai commencé ma carrière d’enseignant dans les classes de cheminement particulier. À l’époque, ces classes regroupaient des jeunes ayant des troubles d’apprentissage et de comportements.

Par la suite, j’ai eu un poste d’éducateur spécialisé auprès de jeunes femmes enceintes en difficulté d’adaptation, au Centre Rosalie Jetté, fusionné depuis avec les Centres jeunesse de Montréal. Nous étions dans les premiers balbutiements de la désinstitutionalisation.

Ma carrière s’est poursuivie dans un groupe communautaire comme coordonnateur auprès de jeunes en difficulté et de jeunes contrevenants,  dans le cadre de la Loi sur la Justice Pénale pour Adolescents.

Pendant plusieurs années, j'ai animé, au niveau communautaire, des groupes de parents d'adolescents en difficulté.

Mon rôle de père a toujours tenu une place privilégiée dans ma vie. J'ai conçu un programme de rencontres prénatales pour les futurs pères, que j'ai animé durant trois années au CISSS Saint-Jérôme (CLSC Arthur Buies). Par la suite, j'ai rencontré différents groupes de pères dans des organismes communautaires. 

Dans le cadre du programme Vivre au masculin, touchant la condition masculine, j'ai agi à titre d'animateur auprès des hommes.

J’ai aussi supervisé et donné des formations à des équipes d'éducatrices et d'éducateurs spécialisés.

Finalement, j'ai fait des conférences sur le rôle de père; sur les rôles et fonctions de l'éducateur spécialisé; sur mon séjour au Cameroun et sur mon parcours sur le Chemin de Compostelle.

Je suis membre de l'Association des Auteurs des Laurentides et aussi membre de l'Union des écriviaines et écrivains du Québec (UNEQ)

Tous ces champs d'intervention m’ont permis d’acquérir expériences, connaissances théoriques et une certaine capacité au niveau de l’écriture.

Quatre volumes en sont témoins.

 

 

Je me présente

Jean Chapleau

Éducateur spécialisé, un professionnel pragmatique, ouvert d’esprit, rigoureux, qui possède une profondeur de réflexion, un jugement critique et des habiletés d’ordre socio affectif adéquates.

Mes livres

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La grande aventure de la fiction…

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Ce livre est un récit rempli de questionnements personnels...

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Un éducateur spécialisé raconte la réalité du quotidien de...

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Le travail de l’éducateur spécialisé prend tout son sens dans cette présence...

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Ce livre est avant tout le témoignage d’un homme. De ses appréhensions...

Une famille somme toute normale...enfin, dans les normes acceptables. Mais...

Le père, propriétaire d'une épicerie, subira les assauts des grandes chaînes et tombera littéralement en retraite forcée. Sa femme et son fils, las de le subir, l'inscriront à toutes sortes d'activités pour retraités, afin qu'il garde la forme et surtout, pour l'éloigner de la maison.

Ce sera la désorganisation pour ce «mal retraité». Empoignandes avec sa dame, conflit ouvert avec son grand échalas de fils, abus d'alcool, crises de colère.

La mère, ex-enseignante ratée, se découvre, grâce à sa voisine olé-olé, une vie de femme sexuée et attirante. Elle écume les bars avec celle-ci et fréquente L'Auberge de l'étoile, plutôt particulière, où les hôtesses entretiennent les hommes de sexualité pendant les soupers!! Donc, éjection du retraité. Sexualité exacerbée. La tansformation totale.

Le fils, grand échalas à son père et chouchou de sa maman, amoureux de son comptable, qui est aussi...celui de son paternel. Ce dernier, par un hasard de romancier, découvre la vérité sur la sexualité du fils. Vengeance en vue. Affrontement père-fils.

Rodent autour de cette famille, la voisine, qui déniaisera l'épouse; et l'ami du mari, qui est voyeur de cette épouse en pleine séance d'aérobie.

Toute cette histoire de la petite famille racontée avec humour, frôlant parfois la caricature. Un récit qui bouge, vaudevillesque à l'occasion, avec de nombreux soubresauts.

Roman: Enfin, la vengeance

 

 

Un roman policier.

Disponible auprès de l'auteur. Il vous sera livré par la poste, délai d’environ 5 jours ouvrables, payable par virement interac.    En auto-édition

 

Victime d’intimidation et de brimades durant sa jeunesse, un bibliothécaire, timoré et soumis, subit une invasion de domicile, dont les suites entraîneront de graves conséquences pour sa mère. 

C'est alors que de vieilles douleurs de son adolescence se réveillent. Tout se déglingue chez lui et un goût de punir les intimidateurs de sa jeunesse, devenus adultes, surgit.

Jusqu’au ira-t-il dans ce besoin de vengeance? Commettra-t-il l'irréparable?

Le tout sur fond d’intrigue policière. On y découvre aussi les effets négatifs de l'intimidation.

 En filigrane, se développe une relation amoureuse singulière entre lui et une travailleuse sociale, toute aussi gênée et timide. Certaines situations seront plutôt humoristiques…

 

 


 

Des commentaires? Des impressions? Vous pouvez me les faire parvenir :

 

jeanchapleau@yahoo.ca

Vous avez aimé? Faites-le savoir aux gens de vos réseaux.  Parlez-en.

Récit d’un séjour au Cameroun


Un récit rempli de questionnements personnels

Ce livre est un récit rempli de questionnements personnels, de réactions à chaud sur les chocs culturels que j’ai vécus, d’émotions que j’ai ressenties au contact de ce pays où la misère est omniprésente.


Dans ce livre, j’y parle beaucoup de la difficulté de l’adaptation à une nouvelle culture, à mes références incontournables à la mienne et à l’inévitable comparaison entre les deux.


J’ouvre aussi sur la difficulté du «petit quotidien», de ces petits moments déstabilisants qui grugent parfois l’énergie nécessaire à l’adaptation. Ce que peuvent vivre, de façon beaucoup plus dérangeante, les personnes immigrantes et réfugiées qui s'établissent au Québec.


Dans ce récit, je tente aussi d’apporter des exemples d’adaptation et de rapprochement via nos ressemblances entre les deux peuples.


C’est aussi le récit d’un équilibriste marchant sur un mince fil de soi…intérieur.

 

Livre aussi disponible en format numérique.


 Pour acheter ce livre


 

Cris de détresse, chuchotements d’espoir.


 

Un éducateur spécialisé se raconte.

Six années d’intervention auprès des femmes enceintes en difficulté d’adaptation. Souvent des adolescentes, parfois des femmes d’âge mur, je serai confronté dans ma condition d’homme.

J'interviendrai lors de crises violentes. Je ferai face à la séduction. Je prendrai contact avec la souffrance des femmes, la mienne aussi. J'apprendrai à exprimer mes besoins et mes émotions. Je me découvrirai comme homme et comme personne humaine.

J'ai choisi ce métier pour aider les autres, il me fera cheminer dans ma vie personnelle.

Pour répondre aux cris de détresse de ces femmes en difficulté, je leur offrirai des murmures d’espoir. Car l’espoir demeure le carburant essentiel du travail en relation d’aide.

Un éducateur spécialisé raconte la réalité du quotidien de l’intervention. Un livre qui veut favoriser l’émergence de la parole affective chez l’éducateur spécialisé.


 

 


L’éducateur spécialisé.
Un intervenant au cœur du quotidien.


L'éducateur spécialisé

Nouvelle édition revue et augmentée en 2015. Des statistiques mises à jour, de nouvelles références, des modifications en lien avec la Loi 21 et un court chapitre sur l'intervention interculturelle. Il se veut aussi un hommage aux éducatrices et éducateurs spécialisés.

Le travail de l’éducateur spécialisé prend tout son sens dans cette présence au jour le jour auprès des gens en difficulté d’adaptation.

C’est par son accompagnement journalier, par ses interventions dans les moments stratégiques vécus par les personnes en difficulté que se définit le spécifique de cette profession, qu’il se précise et qu’il se qualifie.

Les éducateurs spécialisés sont des acteurs du quotidien de par le partage du vécu avec les personnes en détresse, soit dans leurs milieux de vie, soit dans les milieux substituts.

Vivre dans le pas à pas avec les personnes en difficulté d’adaptation, les accepter, les accompagner, les supporter, les guider, les confronter…les aimer. Il participe à la spirale de l’évolution, en tant qu’agent de changement. Il participe à la vie de son client. Il fait partie de son univers. Il est dans son monde.

 L’éducateur spécialisé, un professionnel pragmatique, ouvert d’esprit, rigoureux, qui possède une profondeur de réflexion, un jugement critique et des habiletés d’ordre socio affectif adéquates.

 

Aussi disponible en format numérique.


Pour acheter ce livre


La passion d’être père.


La passion d'um père

Ce livre est avant tout un témoignage d’un homme. De ses appréhensions face à la paternité. D’un père n'ayant aucune référence connue face à la paternité.

Mon implication comme père, mes inquiétudes, mes joies, mes peines, mes doutes. Mon amour paternel.

Mes conditionnements masculins me permettent-ils d’être père? Le monde compétitif, très performant de l’univers masculin favorise-t-il une ouverture aux valeurs du cœur? La paternité amène son lot d'émotions qui rendent beaucoup d'hommes mal à l'aise, inconfortable.

À partir d’exemples de mon quotidien de père et de ma pratique d’animateur dans les rencontres prénatales pour hommes, je tente de mettre en place des jalons pouvant guider les pères vers une paternité assumée.


Disponible en bibliothèque seulement


Accompagnement d’un stage d’intervention au Cameroun, en Afrique

De février à avril 2012, j’ai accompagné, à titre de professeur-superviseur (bénévole) un groupe de 11 stagiaires en Technique d’éducation spécialisée du cegep Saint-Jérôme, dans un stage d’intervention à Fonakeukeu, au Cameroun.

Nous étions deux accompagnateurs, dont le responsable du projet, Mario Léveillé.

Après plus d’une année de préparation, de campagnes de financement, de rencontres de groupe, de lectures, nous sommes partis le 4 février 2012 pour neuf semaines d’intervention dans les écoles du petit village camerounais.

Nos interventions se sont réalisées dans quatre institutions différentes du village : deux écoles primaires, une maternelle et quatre classes au lycée.

C’était la première fois que ces écoles recevaient des stagiaires en Technique d’éducation spécialisée. Auparavant, ils avaient accueilli des stagiaires en enseignement.

Il va sans dire que nous avons dû faire tout un travail d’information quant au rôle et aux fonctions de l’éducateur spécialisé dans les écoles. Il nous a fallu, tout au long du projet, faire la distinction entre l’enseignant et l’éducateur spécialisé.

Ce fut aussi un choc pour nous de constater comment fonctionnait le système éducatif au village et aussi, dans certaines villes avoisinantes. Système d’éducation d’inspiration française, les classifications des degrés scolaires différaient du nôtre. En plus, et c’est ici que le choc fut de taille, la pédagogie était des plus traditionnelles. C’est-à-dire, enseignement magistral, apprentissage par cœur, aucun travail en équipes en classe, matériel pédagogique pour les élèves quasiment inexistant. Pour appuyer cette pédagogie, les professeurs, pour la grande majorité, optaient pour une discipline de fer, allant jusqu’à la correction physique (certaines classes du primaire surtout).

Notre intervention a mis surtout l’accent sur des alternatives à cette discipline plutôt militaire. Nous sommes intervenus sur la gestion de classe, en favorisant des techniques plus démocratiques. Ce travail se faisait toujours en collaboration avec les enseignantes et enseignants. Constamment, nos stagiaires leur transmettaient le fruit de leurs observations sur la dynamique de la classe et sur certains élèves ayant soit des difficultés d’apprentissage, soit des problèmes de gestion comportementale.

Les stagiaires ont aussi alimenté les professeurs par le biais de textes sur l’intervention, de tableaux sur les différentes techniques d’intervention dans le quotidien et de trucs sur la gestion de la classe.

Il s’est fait aussi des activités soit de rattrapage scolaire, en prenant des sous-groupes d’élèves à part; soit d’enseignement par le médium du travail d’équipe en classe; soit par des activités pédagogiques tels les jeux, les quiz, l’étude en petits groupes; soit des activités de groupe sur les heures du dîner ou aux récréations.

L'accueil des professeurs face à ces nouvelles façons de faire a été, de façon générale, très favorable. Plusieurs s’enquéraient des observations faites par les stagiaires sur leurs élèves en difficulté, demandaient conseils et trucs pour le fonctionnement en classe.

D'autres ont adapté leur enseignement à ces nouvelles interventions. Les stagiaires sont devenus, pour certaines d’entre eux, semblables à des conseillères pour la gestion de classe.

Cette expérience fut somme toute très positive et profitable pour les professeurs et j’ose croire, pour les élèves. Nous avons constaté plusieurs changements dans la pédagogie de certains professeurs.

 

Cameroun, mon choc culturel

Le village, comme jamais je ne l’avais imaginé, même si j’en avais vu des photos.

Cette terre ocre donne l’impression d’un paysage martien. Suis-je sur la bonne planète? La poussière rouge squatte mes vêtements, colore ma peau, recouvre mon cuir chevelu. Cette effrontée, même au sortir de ma douche, m’envahit, sans aucune délicatesse pour ma peau propre et encore blanche. Mêlée à ma sueur, elle se transforme quasiment en pâte à modeler!

            C’est elle le pays. Elle le possède. Elle le colore et le rend si attirant. Si lunaire. Si intrigant.

            Des gens merveilleux qui nous accueillaient dans une cérémonie avec chants, danses traditionnelles et tams-tams, dont je me souviendrai toujours. Presque tous les villageois y participaient…

            Les femmes aux champs feraient rougir une armée de fourmis des plus travailleuses! Elles binent des journées entières, courbées en deux, genoux fléchis, la houe, pesante, s’abattant régulièrement sur le sol séché. Chaleur, soleil, poussière, petit enfant accroché au dos, invectives du mari, parfois. Tous contre une. Les champs sont leurs domaines et pourtant, elles n’en sont souvent que les locataires. Elles connaissent chaque centimètre de cette terre rêche et toutefois, elles n’en posséderont aucun. Sans compter les cris des bébés sur leurs dos, qu’elles doivent nourrir, changer de couches et empêcher de crier. Généreuses malgré ce qu’elles endurent; souriantes malgré l’épuisement, toujours serviables. Des battantes.

                Le soleil de feu. Son lever est d’une extravagance! Lors des matins de course à pied, il semblait me tracer la route. Souvent, sa beauté me sciait les jambes. À son lever, tout l’est s’enflamme, la forêt s’embrase sous l’effet de ses mille feux. Les rayons, devenus de grands ciseaux argentés, déchirent le brouillard matinal et se laissent porter sur la poussière. En période de sécheresse, il s’abreuve à la fine rosée sur les plantes, reniflant d’infimes gouttelettes salvatrices. En plein midi, il m’arrive quasiment de l’entendre chauffer! En fin d’après-midi, on devient tous des bien cuits, sorte de légumes trop ramollis, vider de l’essentiel.

Sur le sommet de la montagne, en plein soleil, je suis assis par terre, la nature exhibitionniste devant moi : les criquets sont les musiciens de mon orchestre symphonique. Sensation d’habiter une Terre différente, renouvelée, sauvée de l’hommerie. Leurs bruissements remplissent l’atmosphère, obligeant l’humain que je suis à regarder et à écouter. Seulement. Complètement. Une connexion absolue avec l’environnement. Moi et l’émotion qui me remplit face à cette beauté et cette immensité. Moi qui vis cette incroyable aventure. L’Afrique entre en moi. Elle n’en sortira plus…

L’entraide, malgré la pauvreté endémique, dont on voit les signes partout. Pourtant, dans un pays si pauvre, j’aurais cru le contraire. Sauver sa peau. Tout prendre. Ne rien laisser à l’autre.

Non. Tout à l’opposé. Même certains font du bénévolat! Belle leçon, à nous, les riches nord-américains…et notre bonheur monnayable! Que l’on cherche dans du matériel, dans le luxe, dans rien…finalement.

Les enfants, qui m’ont donné des leçons de bonheur, des petits plaisirs quotidiens : pousser un vieux pneu avec un bâton, jouer au soccer avec une boule de linge, courir seulement pour s'amuser, sans objectif de temps à battre ou jouer dans le marigot. Un bonheur simple, que j’essaie de revivre. Le bonheur sans les si, les mais, les « il me faudrait », les « si j’avais », les si « je pouvais ».

Après toutes ces années, j’ai des retours en arrière, des « visions », des souvenirs qui m’humectent encore les yeux. On m’a marqué le cœur au fer rouge. J’ai des adhérences camerounaises au cœur.

            Des moments précieux d’une vie. Des personnes inoubliables, que je garde au chaud en moi.  

Malgré toutes ces années, j’ai parfois l’impression que j’y étais encore…hier.

 

cho

Textes inédits

L'éducatrice et l’éducateur spécialisés, des intervenants aux multiples facettes

L’éducation spécialisée, une profession qui ne peut tolérer des demi-teintes! Les personnes en difficulté ont besoin de modèles identificatoires solides, qui s’efforcent de résoudre les difficultés, qui ont de l’espoir dans le genre humain et qui sont porteurs de cohérence et de congruence.

L'éducatrice et l’éducateur spécialisés sont des acteurs importants, présents au quotidien dans la vie des personnes. Leurs qualités du cœur, traduites dans leur savoir-être auprès de la clientèle, en font des personnes humaines de premier plan : communication claire, écoute empathique, investissement affectif, respect de l’autre et conduite éthique.

Intervenants qui sont souvent les premiers au front, ils utilisent la relation significative si bien tissée dans le quotidien pour garder le contact avec les clients, malgré les crises et les obstacles. Des êtres de cœur à la touche humaine.

Ils sont des êtres en cheminement professionnel, qui s’interrogent, cherchent, se perfectionnent, tendent vers l’amélioration. Ils analysent leur pratique, se remettent en question et aussi, questionnent le milieu d’intervention.

Que seraient-ils sans la passion qui les anime? C’est elle qui permet l’enthousiasme dont ils font montre devant les efforts et réussites des personnes, si minimes soient-ils. Cette passion et cette croyance en l’autre qui leur permettent d’accepter les inévitables régressions de ses clients et de leur offrir un soutien inconditionnel. Des êtres passionnés qui croient que le moindre geste posé laissera une infime trace, laquelle marquera la route à suivre vers le changement.

Ils brisent les barrières de l’isolement qui enferment les personnes dans leur détresse. Leurs qualités humaines essentielles, leurs habiletés d’ordre socio affectif et leurs compétences professionnelles en font des passeursde premier plan vers l’intégration.

En cette première semaine de l’éducation spécialisée au Québec, je lève bien haut mon chapeau pour saluer les milliers d’éducatrices et d’éducateurs spécialisés, qui tiennent souvent à bout de bras le filet social si nécessaire pour les gens en difficulté d’adaptation.

 

 

 

 

Les éducatrices et éducateurs spécialisés et la relation significative 

 

 Créer un lien porteur de sens, c’est l’objectif premier et primordial pour toutes les éducatrices et tous les éducateurs spécialisés.  

Cette relation significative se tisse dans les innombrables interactions et confrontations au quotidien.  Les interventions ne seront probantes que s’il y a ce lien et il ne peut y avoir d’interventions probantes sans ce lien!! Le bon vieux dilemme de l’œuf ou de la poule…

 Un long processus, souvent parsemé d’embûches et d’échecs, d’avancées et de reculs, que l’on ne peut quantifier. Ni chiffrer. Ni fixer comme cible. 

Mais qualifier, oui.  

La comparaison avec la fabrication de la chrysalide, pour la chenille, est intéressante.  Cette dernière s’accroche à une branche avec un fil de soie et souvent, elle prend  la couleur des feuilles de l’arbre sur laquelle elle se trouve, devenant quasiment invisible.  N’est-ce pas ainsi que l’éducatrice et l’éducateur s’accrochent au quotidien de la personne en difficulté, participant au jour le jour aux activités de cette dernière? Et que l’éducatrice et l’éducateur se mutent en personnes qui ont du «sens» dans sa vie quotidienne, en investissant toutes ses présences sur le plancher? Que l’éducatrice et l’éducateur finissent par prendre la couleur de l’environnement de l’aidé? Qu’ils deviennent des êtres rassurants dans la voie du changement? 

Le cocon qu’ils tissent ainsi tous les jours (relation significative) aidera à l’éclosion d’une personne transformée. Cependant, pour certaines personnes en difficulté, les conditions d’ensoleillement et d’humidité devront être exceptionnelles!  

Cette connexion  prendra le temps nécessaire qu’il faut à la personne aidée pour saisir la main tendue. C’est toute la beauté et le risque aussi de cette intervention de l’éducatrice et de l’éducateur : ils tendent la main, laissant à la personne en difficulté toute la latitude dans l’acceptation du geste et dans le délai pour la saisir.  

La relation porteuse de sens, oui, le nœud de toute évolution et de toute transformation des personnes aidées. Le cœur d’une possible transformation. 

En hommage aux éducatrices et éducateurs qui vivent ce «beau risque» tous les jours.

 

Éducatrices et éducateurs spécialisés:  les filets de sécurité aux personnes en difficulté


            Éducatrices et éducateurs spécialisés, je vous offre ce court texte comme une salutation, une reconnaissance de votre travail dans l’ombre. À vous qui assurez un filet de sécurité aux personnes en difficulté.

             Nous avons tous des passions. Assurément. Mais la passion pour le contact avec d’autres êtres humains, l’éducatrice et l’éducateur spécialisés en sont des  porteurs.

             Ils ne pourraient vivre et supporter ce quotidien, parfois très lourd, sans la passion qui les anime. Elle les fait s’enthousiasmer devant les efforts et la réussite des personnes en difficulté, si minimes soient-ils. Cette ferveur les pousse, quotidiennement, à créer et à entretenir une relation significative, qui constitue la colonne vertébrale de leur intervention. Elle leur permet d’accepter les régressions inévitables des personnes en difficulté et de leur offrir leur soutien inconditionnel.         

             La passion, encore, qui insuffle l’espoir à la clientèle de voir des jours meilleurs. Des êtres passionnés, qui croient que les moindres petits gestes posés pour ces personnes laisseront d’infimes traces, qui favoriseront la poursuite de leur cheminement sur la route du changement, comme les cailloux du petit Poucet!

             Dans nos sociétés qui valorisent les modèles individualistes et le culte du héros fort, qui agit seul, l’éducatrice et l’éducateur font sûrement figure d’antihéros. Ils défendent et encouragent les rapprochements entre humains, l’entraide, l’intégration des minorités, ils ouvrent leur cœur et leur esprit  à la différence. Soucieux de l’Autre, ils accompagnent les oubliés, les désœuvrés, les personnes aux prises avec de graves difficultés relationnelles.

             Aller vers cet Autre requiert de l’abnégation, un oubli de soi et de ses certitudes, afin d’écouter ce qu’il peut apporter. Accepter que ses façons de faire puissent être différentes, prendre la «chance» de l’écouter et de l’accompagner dans une voie qui n’est pas nécessairement LA voie formelle.  

            Ce modèle d’intervenant, ce mentor, qui ne refuse pas d’approcher la souffrance et la détresse, tout en apportant des façons différentes de s’en sortir et de viser un mieux-être, rassure les personnes en difficulté. Ils ont besoin d’intervenants qui font allégeance, qui s’engagent. De personnes bienveillantes. 

            Si l’éducatrice et l’éducateur ne devaient posséder qu’une seule qualité, ce serait bien le respect, c’est-à-dire garder bien en vue que devant soi, se tient un être humain avec des besoins, des droits et un territoire personnel. Respecter, c’est les informer de leurs droits et aussi, de leurs obligations. Respecter cette personne, c’est l’empêcher de poser certains gestes qui auraient des impacts destructeurs chez elle. Le respect, c’est croire en la capacité de l’Autre, malgré son rythme différent, son handicap, ses limitations.   

            L’éducatrice et l’éducateur spécialisés, des adultes stables, des écoutants respectueux. Et qui ne prennent pas part au scénario habituel de conflits des personnes en difficulté  avec leur entourage. Ces adultes qui ont une vision morale, une éthique professionnelle appliquée, qui ont intégré des règles de conduite. 

            L’éducatrice et l’éducateur spécialisés, des êtres qui possèdent des qualités du cœur. Des intervenants d’esprit et de passion.  

            Des êtres humains.

 

 

 

 

Les éducateurs spécialisés : des passeurs

Les passeurs, «des personnes qui conduisent un bateau pour traverser un cours d’eau,» nous dit le Robert. N’est-ce pas la plus belle définition du métier d’éducateur spécialisé? Permettre aux personnes en difficulté d’atteindre l’autre rive, vers ce monde du mieux-être, vers le changement, vers le début d’une nouvelle vie ou d’un renouvellement.

Ce travail de passeur n’est pas de tout repos puisque les cours d’eau à traverser sont parfois des plus tumultueux, remplis d’écueils et de tourbillons tous plus dangereux les uns que les autres. Et que dire des passagers qui ne collaborent pas tous nécessairement à faire avancer ce bateau.

Certains passages, plus dangereux, peuvent mener à la dérive. Les éducateurs-passeurs, bien installés au gouvernail, s’efforcent de maintenir le cap vers l’autre rive. Ils accompagnent les personnes vers leur destination.

Ils représentent l’espoir pour les personnes en difficulté et aussi la sécurité, puisqu’ils ont accompagné de nombreuses personnes dans ces traversées difficiles et atteint l’autre rivage. Ils démontrent aux personnes en difficulté que le possible (l’autre rive) est atteignable.

Des passeurs d’espoir…

 

 

De l'impossible...au possible

Pour plusieurs personnes, franchir la frontière entre l'impossible et le monde des possibles, ne peut se faire...seul.

D'où l'importance d'avoir ces compagnons de route pour faciliter la tâche: les éducatrices et éducateurs spécialisés.

Par leur présence quotidienne dans tous les moments de vie de ces personnes, ils connaissent leurs difficultés et capacités. Surout, ils perçoivent très bien leur potentiel à franchir ce difficile passage, étant si près de leur vécu de tous les jours.

L'accompagnement quotidien devient donc le principal outil que les éducatrices et éducateurs offriront aux personnes en difficulté. Accompagnement dans les petits pas vers le changement, encouragement dans les résussites quotidiennes, valorisation des efforts, si minimes soient-ils, à résoudre leurs difficultés.

Il faut aussi beaucoup d'empathie des éducatrices et éducateurs face aux échecs ou aux tentativs partielles des clients pour faire ce grand pas de l'impossible vers le possible.

Cette empathie est essentielle dans la compréhension du vécu des personnes qu'ils côtoient régulièrement.

Avec de petits objectifs quotidiens, le saut de l'impossible au possible devient moins grand et moins risqué pour les personnes en difficulté. Cette gradation dans les buts à atteindre est moins décourageante.

Franchir cette frontière entre l'impossible et le possible est rassérénant pour ces personnes, lorsqu'elles sont en présence des éducatrices et éducateurs spécialisés.

Essentielle même.

Les éduacatrices et éducateurs comprennent tout le sens d'un tel défi. Voilà la force de leur intervention.

Pour vous, les travailleuses et travailleurs de l'ombre.  Merci

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Compostelle

Pourquoi une si longue excursion? Euh…


Marcher la France et l’Espagne, par le chemin de Compostelle. Point à la ligne. Chercher de plus nobles motivations intrinsèques? Non. Lorsque je visualisais le Chemin, une seule image m’apparaissait : moi, mon sac à dos, mes bâtons. Et en écrivant ceci, après un long recul, le même tableau persiste.


Durant la première semaine, voyez cette réflexion plutôt incongrue: : «Je perds du temps, à me chercher comme ça!» Bon. Vous constatez que le Chemin n’avait pas encore fait complètement son œuvre sur mon côté hyperactif. Fou, n’est-ce pas, de penser que je perds du temps. Quel temps? Quelle perte? Allez savoir. Comme si j’allais arriver en retard. Par rapport à quoi? À qui?


Le pèlerin en moi ne tenait pas les guides du cheval fou que j’étais! «Es-tu venu ici pour battre un record de vitesse?» me dis-je, histoire de modérer mes ardeurs.


Puis, le Chemin s’est occupé de moi! Une bouffée jaillit du fond de moi, sorte de geyser de bonheur. Je marche le chemin de Compostelle, je suis entouré de pèlerins. Il y a quelques mois, une folle idée. Aujourd’hui, mes deux bottines en plein dedans, je foule les routes et sentiers!


Donc, bitume, sentiers au travers des champs, montées rocailleuses en forêt, accotements de route, galets, racines, routes de tracteurs, passages pour animaux, bouses de vaches et de moutons, alouette! Mon chemin à l’eau de rose compostélien prenait une sacrée débarque…


Pas décevant toutefois. Mais surprenant. Comment ai-je pu imaginer autre chose? Sûrement à cause du romantisme des récits d’expériences. L’aura entourant le Chemin obnubile tout le reste, faut-il croire.

 L’aspect le plus dérangeant? Les pèlerins-parleurs-philosophes!! Je-te-raconte-ma-vie-même-si-tu-ne-m’as-rien-demandé! Une race absolument pas en voie d’extinction…


J’ai toujours crû que le chemin de Compostelle se voulait avant tout une longue randonnée à l’intérieur de soi, un moment pour s’habiter, seul à seul. Que le bruit des pas et des bâtons sur le sol. D’où mon grand dérangement lorsque je subissais une logorrhée compostélienne…


Sauvage? Homme des cavernes? Anti social? Intolérant? Un peu de tout et rien de cela.
 Donc, nul besoin qu’on m’explique les sens profonds et cachés de cette démarche. Surtout pas de leurs démarches!!

Une des grandes révélations du chemin fut la rapidité et la facilité d’établir un contact humain. Je croisais certaines pèlerins une fois, puis je pouvais être trois jours sans les revoir, mais lorsque nous nous retrouvions, on ressemblait à deux amis séparés depuis des lunes qui se faisaient l’accolade! 


Une relation d’une rare intensité pour un si court laps de temps. Était-ce dû à la reconnaissance du vécu commun? Partagions-nous les mêmes découvertes, bonheurs et souffrances? 


Les découvertes? Ayayaille…Absolument difficile à cerner. Tentons l’expérience!!
Je dirais que la plus grande est l’humilité. On ne fait pas le chemin de Compostelle, on le suit, il nous mène où il le veut bien... Il nous réserve des surprises, de belles rencontres, nous offre la générosité des villageois envers les marcheurs, l’hospitalité des aubergistes, l’entraide, le support moral dans les moments difficiles (longues journées sous la pluie, montées abruptes, chaleur d’étuve), nous apprête des paysages qui favorisent les montées lacrymales.

 Les belles surprises. Comme les gens merveilleux avec qui j’ai marché; ces quatre jours accompagnés par des papillons bleus qui virevoltaient autour de moi; la présence quasi physique de mon père (mort depuis des lustres, pourtant) et qui m’escorte durant des jours, souriant à mes côtés; des diners en pleine nature, seul.


Mon autre étonnement est venu de l’intérieur. Je cohabitais bien avec moi-même. Je m’endurais…! Découvrir ma capacité d’adaptation, retrouver l’enfant en moi qui s’émerveille devant la beauté de la nature, prendre conscience que je suis un être vivant et en contact avec l’environnement, accepter mes moments de doute et d’incertitude.

Reprendre contact avec l’essentiel. Avec moi.


Puis, la fin…


Le fameux kilomètre ZÉRO! La mer…L’émotion, la totale!!!

 

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